Poultry philosophy: Le coq, ses hormones et le printemps


On est entre nous, on peut parler de tout ou presque. Millicent, qui est pourtant très philosophe et d’un calme olympique en toutes circonstances, commence à en avoir un chouïa ras la crête, des humeurs de Nestor le coq. D’accord c’est le printemps, ça le travaille, mais un peu de tenue quand même!

Attention, soyons clair, Millicent n’est pas contre accueillir un ou deux poussins. Elle baby-sitte déjà toute la troupe, un de plus ou pas, ça ne fera pas tant de différence que ça. Mais le problème n’est pas là. Il se trouve que Nestor est certes très sympathique, mais aussi particulièrement empoté. Bref, malgré son enthousiasme débordant, il n’a pas exactement compris comment procéder. Les humains, entre deux fous rires, ont même proposé de lui faire un schéma, mais il n’a pas voulu. Imogene et Philomène, qui sont très dévouées, essaient bien d’aider, mais il n’écoute pas: Nestor s’excite tout seul mais il ne comprend toujours pas ce qu’il doit faire. Millicent commence à trouver tout ça ridicule. On ne peut plus picorer tranquillement sans se faire embêter par l’obsédé de la basse cour, pour rien en plus!

Non mais c’est vrai ça, il faut que ça cesse sinon le printemps va être très long. Millicent propose une alternative: soit Nestor déclare forfait une bonne fois pour toute et accepte stoïquement son incompétence reproductrice, soit il apprend ce qu’il doit faire. Parce que là, ça ne peut pas fonctionner. Même avec la meilleure volonté du monde, les poules ne peuvent pas se reproduire par les épaules ni la crête. Nestor a bien compris qu’il fallait sauter sur les poules, mais pas comme ça! Ça ne sert à rien de leur grimper sur la tête, enfin…il a beau y aller avec un enthousiasme fou, c’est juste gênant. On est là, tranquillement en train de se nourrir, et paf, on se retrouve avec un coq qui se prend pour un chapeau. En plus, ça fait clairement hurler de rire les humains et ça devient vexant.

Heureusement, Nestor ne s’en prend plus à Millicent, après qu’elle ait somptueusement ignoré ses avances mais il continue à faire le couvre chef sur la tête de ses pauvres Imogene et Philomène qui restent de marbre et continuent à picorer, le coq perché sur la crête. Non seulement c’est pas comme ça qu’on aura des poussins, mais c’est extrêmement pénible d’avoir un coq travaillé par ses hormones mais qui ne sait pas comment s’y prendre. Millicent est contrariée.

Cet article, publié dans vie de famille, est tagué , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Un commentaire pour Poultry philosophy: Le coq, ses hormones et le printemps

  1. Frédérique dit :

    j’adore , je voie les tableaux… 🤣

    J’aime

Laisser un commentaire