Pas de colère du jeudi, je suis encore toute chose de notre pèlerinage dublinois. J’avais promis de partager, et bien voila: on commence par Trinity Collège, c’est à dire l’université en plein coeur de Dublin.

Trinity College a été fondé en 1592 par Lizzie première, pour remplacer l’ancienne université très papiste elle, puisque créée par Clément V en 1311. Tout ça pour dire qu’on étudie ici depuis un certain temps. Une tripotée de prix Nobel dont Beckett, d’auteurs (Wilde, Swift, Burke…) et de présidents sont passés par Trinity. Il y avait une cérémonie de remise de diplômes quand on l’a visitée, à l’ouverture, pour éviter autant que possible la foule. Ça m’a permis de constater qu’aucun diplômé n’était en jeans et en baskets sous sa toge. Je dis ça comme ça, sans penser à L’Ado bien sûr. Passons. On s’est baladé autour de Parliament square, la grande place centrale juste après l’entrée, mais on a aussi poussé derrière. C’est charmant et sans touriste. C’est là qu’on voit que Trinity est une université en exercice, pas juste une série de monuments historiques.


On a quand même fini par rejoindre la file de touristes qui attendaient l’ouverture de l’exposition du Book of Kells. C’est un manuscrit enluminé absolument sublime du neuvième siècle. C’est juste extraordinaire. Dans la première grande salle, on explique sa fabrication, sa signification, on revient sur les moines scriptes et les détails les plus marquants. On passe ensuite dans une deuxième salle, assez sombre, pour apercevoir le manuscrit, derrière une sorte d’épais caisson de verre. Il est très bien protégé et mis en valeur, mais je regrette le temps où le book of Kells était plus accessible. Il faut dire que la première fois que j’ai vu ce chef d’œuvre, les touristes étaient infiniment moins nombreux à Dublin, à part quelques américains d’origine irlandaise en pèlerinage, on n’en voyait pratiquement pas. Et comme j’étais enceinte et qu’il faisait plus de 20 degrés, le gardien de l’époque, persuadé de vivre une canicule et inquiet pour le futur irlandais que je portais (L’Ado), s’est empressé de me faire passer devant, de m’amener une chaise et de me poser le nez dans le book of Kells, pour ma plus grande joie. Évidemment, on ne peut pas laisser exposer comme ça un manuscrit du neuvième siècle, et heureusement qu’il est aujourd’hui protégé, mais je garde un meilleur souvenir de ma première visite.




On passe ensuite dans The long room, c’est à dire la bibliothèque de Trinity. J’y serais encore si je pouvais, tellement j’aime. C’est extraordinaire. Elle date de 1712 et fait 65 mètres de long. On y trouve des bustes en marbre de philosophes et d’écrivains, un original de la déclaration d’indépendance et le symbole de l’Irlande: la brian boru harp, la plus ancienne harpe médiévale irlandaise encore préservée. Elle doit son nom au roi d’Irlande Brian Boru, mort en 1014 à la bataille de Clontarf. Mais la long room, c’est bien sûr des rayons et des rayons de livres anciens, à perte de vue.




Pour ceux que ça intéresse et qui se rendent en Irlande bientôt, il faut absolument réserver ses billets plusieurs jours avant. Je conseille aussi d’y aller à l’ouverture, il y a un peu moins de monde. Cela dit, c’est tellement beau qu’on arrive à faire à peu près abstraction de la foule.

Comme c’est beau ! Ca me fait penser à la bibliothèque dans le Nom de la Rose
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Impressionnant comme c’est magnifique!!!!
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Ouah, sacrée bibliothèque !!! 🙂
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Elle est magnifique
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Comme c’est beau , j’avais beaucoup aimé la Bodlerian aussi à Oxford mais cette bibliothèque ci est absolument sublime , j’avais visité vite Trinity car mon n°2 a travaillé à Dublin mais je n’avais pas bcp de temps . Cela sera sur ma prochaine liste de lieux à voir absolument.. merci
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Je vais mettre d’autres photos, on a fait tout ce qu’on n’avait jamais pensé à voir quand on y vivait!
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