Je comprends bien pourquoi Ma’ a choisi ce thème, mais vu la météo franchement pourrie en ce moment, je n’ai pas le choix: je suis obligée d’aller faire un tour dans les archives. Et quitte à remonter dans le temps, autant y aller à fond. Les étés de mon enfance, je les passais chez mes grands parents, avec la tribu des cousins.

Je vous amène donc à Saint Emilion. J’ai passé des étés entiers à arpenter ses ruelles en plein cagnard (et ça monte et descend beaucoup), pendant que les plus jeunes faisaient la sieste, que les moyens jouaient et que je m’ennuyais ferme! Au fil des étés, les « moyens » ont commencé à grandir et je n’étais plus toute seule à courir sur les pavés ou à aller faire trempette dans le lavoir, mais chut, c’était interdit. J’ai suivi les tournois de tennis de mon oncle, impressionnée par la plaque en hommage aux Girondins (les révolutionnaires , pas les footballeurs) arrêtés là, découvert le musée de la préhistoire et le cloître avec mon papi, grimpé à la tour du roi avec les deux, visité l’église troglodyte avec ma mamie qui m’a raconté les légendes locales , et crâné quand mon argnet de poche de « grande » m’a permis de payer un jus d’orange à tous mes cousins sur la place.

Depuis, j’ai amené Marichéri à Saint Emilion plusieurs fois, il a adoré et les enfants aussi. C’est toujours aussi charmant, mais les marchants de vin et les touristes pullulent un peu trop…