Friday Feelings #293


Sérieusement, la trois centième des états d’esprit (créés par ma copine Zenopia) se rapproche et je n’ai toujours aucune idée pour marquer le coup…

Fatigue: bof…

Condition physique: humide. Il bruine, j’ai la choucroute en alerte.

Humeur: beaucoup moins ébouriffée que ma coiffure.

Esprit: ça ne s’arrange pas.

Estomac: on a changé de marché (on est passé de celui en ville à côté de l’école maternelle, où on ne va plus, à celui du village), du coup, plus de croissant le vendredi matin. C’est un problème, même Marcel le chat, qui adore les croissants, est contrarié.

Boulot: sur les conseils de Kat (merci!), je suis allée faire des recherches sur rétro news, que j’ai trouvé plus facile d’utilisation que Gallica. Par contre, et c’est un problème dans les deux cas, je perds un temps fou à cause d’un sombre cycliste des années 40 (la période qui intéresse l’expo sur laquelle on travaille cette année) qui a pratiquement le même nom que notre village. C’est pas possible, ce type était dopé: pendant 10 ans, il a participé à la moindre course de vélo du fin fond du milieu de nulle part dans tout le pays (qui avait quand même autre chose à faire à cette époque, que de suivre les exploits d’un cycliste!). Je n’en peux plus, à chaque fois que je crois avoir déniché une info inédite sur notre village, je tombe sur le classement du criterium du guidon d’or 1942 de Romorantin ou de la boucle sarladaise de la pédale d’argent 1946…je hais ce cycliste!

Culture: c’est fou le nombre de courses de vélo qui ont eu lieu sous l’occupation, je n’aurais jamais cru…comment ça, ce n’est pas de la culture?

Avis perso: il faut que j’arrête d’avoir des avis, ou en tout cas de les partager, parce que j’ai visiblement un problème de communication. Dans la même conversation sur RS, pour les mêmes mots, je me suis faite traiter, en même temps: de catho intégriste, de communiste, de bobo, de facho, d’écolo, d’extrémiste de gauche et de droite, d’anarchiste, de libérale et de débile. Clairement, je m’exprime mal, parce que je ne comprends pas comment la même phrase a pu déclencher tout ça…

Message perso: c’est pour Ella, à qui j’ai promis de parler des bus mexicains. Je précise que c’était il y a 25 ans, ça a sûrement changé depuis. Je voulais parler d’une fois où j’ai eu la bonne idée de ne pas partir en exploration seule, mais avec des stagiaires de l’ambassade de France (dont une copine qui venait de la même école de commerce), on était 4. On est parti en bus de nuit pourri, avec des trous dans le plancher qui permettaient de bien admirer l’état de délabrement de la route, des cartons qui remplaçaient les fenêtres, des indiennes transportant dans leur panier des tas d’animaux vivants, principalement des poules, bref, l’ambiance habituelle. C’était pendant la saison des pluies. Vous voyez les chutes du Niagara? C’est comme ça, en continu. Ça n’a pas loupé, le bus est parti en vrille, on a fini la tête en bas dans le fossé, très en contre-bas. Il n’y a eu aucun blessé, juste quelques ecchymoses. On est tous sorti à 4 pattes par les fenêtres défoncées, toujours sous un déluge démentiel et on a essayé de remonter sur la route, tout là haut, en glissant lamentablement dans des torrents de boue, non sans avoir couru partout pour essayer de récupérer les poules qui avaient profité de la panique pour détaler au milieu de la nuit. Il a fallu attendre le passage du bus suivant, en pleine obscurité, au milieu de nulle part, recouverts de boue, trempés, glacés, avec des plumes de poulet irrémédiables coincé dans les cheveux pour arriver à destination, où on s’est précipité dans l’auberge de jeunesse locale, celle où il y avait bien des lits, mais pas d’eau courante (donc pas de douche), celle où il y avait bien un toit (ce n’était pas le cas partout) mais trois murs. Pas 4, il manquait la façade arrière. Pour se remettre, les stagiaires de l’ambassade ont suggéré qu’on aille mange dans un vrai restaurant, pour une fois. Et bien, et c’est la seule fois que c’est arrivé, on a tous été malade.

Loulous: L’Ado s’est fait tout un circuit pour courir sans dépasser un kilomètre autour de la maison. C’est très bien étudié, il a tout fait pour optimiser la chose, dans un seul soucis sportif évidemment. Ce n’est absolument pas de sa faute si ça l’amène à passer devant l’épicerie du village en rentrant. Après, on lui a dit que c’était important de faire tourner les petits commerces, il se dévoue juste, par pure bonté d’âme, pour y prendre un produit local, très local même, vraiment, c’est pour aider. A chaque sortie sport, il se ramène donc une bière. GeekAdo ne sort pas lui, et il en est très content. Ça le met autant en joie que le niveau d’anglais de ses profs. Il en pleure de rire. MangaGirl a encore eu un faux espoir hier, mais le lycée a été impitoyable: il restera ouvert à 100%. Elle est déçue. PrincesseChipie continue à organiser ses profs qui commencent à vouloir s’en débarrasser en l’envoyant dans le niveau supérieur. J’ai coupé court, ce n’est pas une bonne idée, juste après les cours à distance du printemps. Wizzboy commence à compter les jours avant noël, ça y est. Ça va être long…

Amitié: il n’y a pas à dire, les papotages Skype, ça aide!

Love: lui aussi il compte les jours, mais avant les vacances de noël. Avec tous les jours fériés anglais, ça devait être tranquille.

Penser à: faire les menus de noël, ça me mettra de bonne humeur.

Courses: il n’y avait personne au drive!

Envie de: beuh…

Pic: ce matin en allant l’école, on a vu un arc en ciel avec le soleil qui se levait encore…c’est sûrement un signe positif. C’est dommage que je ne crois pas aux signes, tiens…

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16 commentaires pour Friday Feelings #293

  1. Sarah Leveaux Martin dit :

    Rhôoo mais si, les signes, il faut y croire!!! Tout ce qui donne de la fantaisie, de l’absurde et de la poésie dans une vie! J’adore…Bon mais visiblement, vous n’en avez pas besoin pour donner de la vie à la vie, merci pour ce petit billet

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  2. Nanou dit :

    Pour trouver le plus long circuit possible à 1km autour de chez soi, nous avons trouvé le site unkm.fr. Il donne le cercle classique de 1km, mais en cliquant sur les petits pieds en bas à gauche, on obtient un circuit très long qui côtoie ce cercle en restant à l’intérieur. Plusieurs personnes de ma famille habitant la région toulousaine ont obtenu des circuits de plus de 10km plus 1km environ pour y accéder. Par contre, il fait passer par des endroits fermés (l’université) ou bizarres (cités terribles). Donc il faut connaître le coin, mais cela peut permettre de diversifier les sorties.
    Ah, il n’y a pas l’option « passer devant l’épicerie », ça manque?
    Bonne journée

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  3. Cécile C dit :

    Bonjour,
    C’est bien connu, de boire une bière locale de surcroît, ça évite les courbatures !
    Waouh, quel joli arc en ciel
    Bonne journée

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  4. nannie06 dit :

    J’ai adoré votre aventure mexicaine !

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  5. La bière, c’est un indispensable absolu !
    Ton voyage en bus mexicain et l’auberge de jeunesse a quelque chose d’épique 😉

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    • pomdepin dit :

      Honnêtement, c’était le pire, et j’étais bien contente de ne pas être partie seule. Par contre, la fois où je me suis plantée de bus et où j’ai fini dans un bled paume au milieu des montagnes, j’étais partie en solitaire. Au final, j’ai passé une super journée, à attendre le retour de l’unique bus pour le voyage dans l’autre sens. C’était la fête du bled, il n’avait jamais eu de touriste (il n’y avait rien à voir), j’ai été accueillie à bras ouvert, j’ai même eu droit d’assister au défilé depuis le balcon de la mairie avec les officiels! Ça reste un très bon souvenir, comme quoi, c’est bien de partir à l’aventure.

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  6. ELLA dit :

    Merciiiiiii pour ce récit…. on visualise très bien chaque moment de ce voyage 🙂 🙂 en tout cas super expérience de baroudeuse…. Wissboy va encore être très fier de sa Maman !

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  7. michusa dit :

    Oui j’ai adoré aussi votre aventure mexicaine. Ca m’a fait penser à ce vieux film du siècle dernier, A la poursuite du diamant vert, au début quand ils dévalent aussi dans un torrent de boue. En vus lisant j’avais ces images dans la tête !

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