Je parle comme ma fille, mais il y a de quoi! Ça faisait longtemps que je ne m’étais énervée à propos de l’image des expats. Figurez-vous que quand on parle de nous dans la presse française, on se refile les liens et tout ça, c’est fou une vraie petite mafia (ce qui confirme bien qu’on est des êtres ignobles). Cette fois, exceptionnellement, c’est un article ou plutôt une série d’articles qui ne nous traite pas de vils dépravés méchants, exploiteurs et évadés fiscaux qui devraient payer 350% d’impôts en France alors qu’on y met pas les pieds, pour nous laver du péché infâme d’avoir osé partir tels des suppôts de Satan lâches et fourbes. Pas du tout, cette fois pas d’impôt, on est juste de vils dépravés méchants, exploiteurs, dépressifs mais aussi au bord du divorce. Ça change. Bref, ça m’a mis en joie.
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La chose vient de Madame Figaro, mais il faut être abonnée pour commenter, c’est dommage, j’ai des chose à dire sur la question. J’ai donc appris avec ravissement que j’ai abandonné un avenir professionnel radieux (Ahaha, j’en ris encore) pour me dévouer pour la carrière de mon mari (pourtant, quand j’essaie de l’aider dans son boulot, bizarrement, il ne tient pas compte de mes suggestions. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas compter en enclumes à la place des dollars, c’est beaucoup moins volatile comme monnaie. Vous avez déjà vu une enclume voler, vous?). Il paraît aussi que je déprime toute la journée dans mon « beau logement , avec ma femme de ménage, dans mon pavillon d’expat' » . Euh, c’est quoi un « pavillon d’expat »? Je sens que je me suis fait avoir… Déjà, elle est où la femme de ménage? C’est une arnaque, pourquoi on ne m’a pas donné un bon pour une femme de ménage gratuite quand j’ai passé la frontière? Mais c’est pas grave, puisque j’ai « adopté le rôle traditionnel de pilier de la sécurité affective et du bien-être domestique » et que je « me mets littéralement au service du foyer. » Un instant, je vais prendre l’air, j’ai des nausées.
Il y a un autre article dans la série là, qui me laissait un peu plus d’espoir, puisque le titre est « expatriation: les conjoints trinquent ». C’est une très bonne idée, je veux bien un mojito. Mais en fait non, c’est du même acabit que l’autre, voire pire puisque cet article cite des chiffres qui proviennent d’une enquête de Femmexpat à laquelle je me souviens vaguement avoir participé. Rhaaaa! Je suis formelle, je n’ai jamais dit que je déprimais sur mon canapé en or massif à ne rien faire pendant que mes domestiques faisaient briller mon « pavillon d’expat » et en attendant le divorce. D’abord, quand je suis sur mon canapé (en tissus) je ne déprime pas, j’en suis même très contente, malgré le bazar infâme dans toute la maison ( Je ne culpabilise plus, j’attends la femme de ménage, visiblement, j’y ai droit. C’est surement une question de jours…), e je rigole bien à raconter des histoires d’enclumes avec Marichéri…
Vous allez me dire, c’est encore dû à un quiproquo sur le sens exact du mot « expat ». Littéralement, c’est très précis puisqu’il s’agit uniquement de français qui partent à l’étranger, pour une durée déterminée, avec des contrats spécifiques de droit français, pour une entreprise française et qui ont effectivement pas mal d’avantages. Quoique, c’est la crise aussi pour eux, tout le monde ne part pas au Qatar. Ça m’étonnerait que si votre boîte vous envoie à Stockholm (c’est un exemple au hasard), on vous donne gratuitement le « beau logement, la femme de ménage et le pavillon d’expat ». Je ne cite pas le Qatar par hasard, Marichéri a en effet eu une proposition il y a quelques années pour y aller. Tout était compris, en plus du salaire mirobolant: le beau logement d’expat, dans une résidence surveillée protégée pour expats, l’école privée internationale d’expat pour les enfants, la femme de ménage, le chauffeur et la nounou pour expats. Et donc, c’était avec un contrat local, pas un contrat d’expat. Pourtant ça correspondait bien à la description de madame Figaro. De là à penser que peut-être « expat » n’est pas pris au sens premier dans l’article…
Parce que bon, si j’ai répondu au questionnaire, c’est bien que les gens qui l’ont pondu et me l’ont envoyé considèrent que je fais partie de la cible à étudier, et avec moi des tas d’autres qui ne sont pas expats au sens strict, mais émigrés. La confusion vient du fait qu’en anglais « expatriate » désigne tous les ressortissant d’un pays qui partent travailler à l’étranger, dans quelque condition que ce soit. Du coup, même en français, on dit expat pour tous. Mais la majorité d’entre nous avons quitté la France tous seuls, par nos propres moyens, sans passer par la case femme de ménage gratuite. On a des contrats de travail locaux (et les impôts qui vont avec ), des emprunts, des galères de supermarché et pour faire garder les enfants, et une vie qui est strictement la même que nos voisins. On n’a aucun avantage, et on n’est pas plus porté à la dépression ou au divorce que les français de France!
Alors bon, je ne suis pas spécialiste de l’expatriation, ou de l’émigration, ni psy (sérieux, quand vous me lisez, j’ai l’air dépressive? Non, parce qu’alors je suis désolée, je ne voulais vraiment pas casser l’ambiance). Je ne veux pas fait ma maligne, mais Marichéri et moi vivons très bien le fait d’être émigrés, ensembles. Devoir se dépatouiller à deux, sans pouvoir compter sur quelqu’un d’autre, dans un pays où on ne comprend rien (l’accent dublinois, c’est très chou) et qu’on est paumé , et bien, ça renforce plutôt les sentiments. C’est aussi très drôle (Ahaha, l’épisode du « cervical » à la maternité, la première fois…on a mis un certain temps, tous les deux pour comprendre que la sage-femme ne parlait pas de mes cervicales du tout).
Je ne veux pas casser le mythe, et déprimer les journalistes de madame Figaro, mais sérieusement, les centaines de milliers de Français qui sont en Angleterre ne vivent pas comme les expats de l’article. On est exactement comme les français de France, juste de l’autre côté de la Manche. Il nous arrive même parfois de lire la presse française. Ce serait gentil d’arrêter de nous caricaturer. Il y a sûrement une minorité qui se reconnaît dans l’article, mais les autres alors? Et pour la femme de ménage gratuite, si vous avez des tuyaux, je prends!
Ah merde je me suis faite avoir aussi, ya pas de femme de menage gratuite pour ceux qui sont de l’autre coté de l’atlantique non plus??? J’ai pas vu non plus le canapé en or.. le mien est ikea, un des moins cher qu’on ait trouvé, ça compte?
C’est abusé le nombre de conneries que l’on raconte sur les expats (les vrais avec les femmes de menage ou les faux qui plient leur linge tous seuls)… 400% d’accord avec ton article!
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Merci!…tu crois que si on lance une pétition auprès du ministère des affaires étrangers, ils nous envoient une femme de ménage? 😀
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Et puis comme ça on restera dans le cliché du français qui fait greve! On peut faire greve si on bosse pas?
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Sûrement! 🙂
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Tiens moi aussi je veux bien des tuyaux pour la femme de menage gratuite… Perso j’ai aussi lu des articles qui disent que les etudiants qui font Erasmus c’est le mal et ca me fait bien rire. Alors certe j’ai rencontre mon homme en Ecosse (l’accent Ecossais c’est sympa aussi) et on est ensuite parti au Canada ensemble, mais ca ne veux pas dire que j’ai trahi la France (si?)
Merci pour ton sense de l’humour. J’aime bien tes 2 blogs d’ailleurs
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Thanks! Je sens qu’on tient une idée, pour les femmes de ménage, on devrait aller manifester devant les ambassades! 🙂
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Femme de ménage gratuite ? Ben zut, personne ne me l’avait dit… Et moi qui vient juste de passer l’aspirateur dans les escaliers toute seule comme une grande… Pff ! Si j’avais su 😉 Bon, en même temps, le Figaro, faut pas trop lui en demander non plus (que ce soit Monsieur ou Madame d’ailleurs).
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J’ai un peu résumé 🙂 mais bon, j’attends toujours le pavillon d’expat, plutôt que de payer un mortgage, et la femme de ménage qui va avec visiblement.
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Je suis tout à fait d’accord avec toi!! C’est chouette d’avoir écrit un tel article car je pense que l’on est plusieurs à en avoir marre d’être « traités » d’expats alors que l’on ne l’ai pas. Alors certains vont nuancer ce mot « expatrié » en disant qu’il s’agit avant tout d’une personne qui vit en dehors de son pays d’origine mais c’est vrai que souvent ce mot est associé à un contrat français et les généreux avantages qui vont avec. Comme toi je suis émigrée mais pas expatriée, avec mon mari on est venu de nous-même aux US, on s’est débrouillé tout seul. Nous n’avons pas un palace, ni une femme de ménage dommage j’aimerais bien pourtant 😉 Je ne travaille pas, et c’est totalement par choix, mon choix car non, je n’ai pas non plus « sacrifiée » ma carrière pour suivre mon mari.
Merci encore pour cet article.
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Merci pour ton commentaire, je m’énerve toute seule dans mon coin, après ça fait plaisir de voir que c’est partagé! On est parti d’abord en Irlande, et on travaillait tous les deux, personne n’a sacrifié sa carrière pour l’autre. Après, on a eu de d’enfants, j’ai arrêter de travaille pour m’occuper de eux, puis j’ai changé de métier, pour eux mais aussi par choix.
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Et si t’es pas mariée, tu n’existes même pas 😀 (très bon article)
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C’est vrai ça, du coup, tu fais comment pour réclamer une femme de ménage? 🙂
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J’ai même pire !!! Scoop : certains expats partent seuls (le barbare) et se marient (pas au sens strict mais c’est tout comme) avec des locales dégotées sur place (moi, Fedo pour vous servir)… Ils sont très contents et il ont de beaux enfants bien élevés (putain, pourquoi il a pas reçu une résidence d’expat mon barbare ?????)
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C’est fou!!! 😀
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Le barbare, c’est moi aussi 😛 !!!
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Je ne suis pas expat mais je rigole aussi parce que je trouve que c’est vraiment du grand n’importe quoi cet article !
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Merci! C’est vraiment lassant, d’être toujours caricaturé comme ça.
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un billet qui remet les pendules a l’heure, avec ton humour toujours top… jespere que le la ou les journalistes de Madame Figaro et tous les autres qui pourraient etre tente par broder sur ce sujet en toute ignorance de ces differences que tu expliques si bien en prendront acte! plein de bises j’attends le billet in english, lol et comment ca tu n’as pas de canape en or de femme de menage etc une arnaque en quelque sorte
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J’ai mis un billet sur Mrs PineCone, mais pas du tout sur le même sujet, c’est ailleurs une de mes interrogation, est-ce que je traite la même chose sur les deux blogs en même temps ou pas? Je suis encore en rodage! Bises
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Tu sais, j’ai mon blog dans les deux versions (ES et FR) et la plupart du temps je parle de la même chose mais c’est vrai que je n’aborde pas tout à fait pareil la même thématique. Il parait que maintenant on parle de « transcréation » et non pas de « traduction », hahaha, alors, c’est ce que je fais (je crois :-)) quand je publie le même article dans les deux langues …
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J’hésite encore, je ne sais pas comment je vais gérer les deux blogs
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Ah, voilà, encore un truc qu’il ne faut pas que j’oublie de demander à l’ambassade mardi 🙂
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Tu me tiendras au courant, si ça marche? 🙂
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En fait, expat, ça ressemblerait presque à une arnaque entre ce qui est vendu par la presse et la réalité ! Genre publicité mensongère et tout !
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Complètement, c’est un scandale! 🙂
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????? Non mais tu fais encore tour de travers vois tu!…..
Mes parents reçoivent le Fig. Je vais leur demander et regarder sur internet aussi.
Je pense que la difference vient du pays ou tu vas et surtout si tu es émigrée ou expat! J’ai vu un reportage sur TF1 sur des étrangers en France; des neozelandais a bordeaux, des américains a paris et des japonais a strasbourg. Je pense que c’était pour le boulot de l’homme. J’ai loupe le debut du reportage. Les japonais: ca n’allait pas, incapable de s’adapter. Les neozelndais ont eu une juste vision de la France et s’intégraient tres bien avec les voisins, le système etc., et les americains pataugeaient un peu mais faisaient des efforts.
Alors je ne comprends pas, du temps d’internet, il est facile de prendre des renseignements, de contacter les bonnes personnes, facile de verifier si les details sont corrects et puis please, prenez des familles « normales » pas des BCBG avec femme de menage, butlers etc……
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Ben oui, ce serait sympa de parler de gens normaux à la vie banale au lieu de nous caricaturer à cause d’une poignée!
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Faut écrire au journal!!!!
Si tu ne peux t’inscrite, j’essayerais 😉
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Je vais pas m’abonner juste pour râler après cet article…j’avoue que j’y ai pensé quand même!
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Je verrais si je peux commenter. Si oui, tu me diras tout ce que tu veux que j’écrive 😉
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Des cris d’indignation horrifiée! Ça devrait le faire.
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Arghhhh grrrrrrr ? non c’est trop doux! 😀
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C’est parfait!
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J’essaye ce weekend!
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Je ne suis pas franchement d’accord avec toi pour une fois! Je comprends ton point parce que tu es dans un couple sain où visiblement vous n’êtes pas expatriés, vous vivez juste à l’étranger : vous avez choisi, à deux, de travailler à l’étranger de manière indéterminée. Le cas de l’expatriation au sens où l’on part pour une mission de quelques années est différent. J’ai un temps fréquenté ce que j’appelle « le milieu expat français » de Rome, et 99% sont des expat avec un configuration : le mari a un contrat d’expat francais, et la femme ne travaille pas. Dans bien des cas elle l’a choisi pour s’occuper des enfants, mais certaines d’entre elles ont en effet quitte un job en France qu’elles finissent par idéaliser à force de frustrations (éloignement, lost in translation, ennui, choc culturel, et ….). Sans parler de toutes ces femmes qui comme moi travaillent mais pour un salaire de misère en contrat local, sans parler des difficultés de transposer une carrière d’un pays à l’autre, de trouver un poste à peu près équivalent, de faire valoir des expériences que le pays d’accueil ne comprends pas, etc…. Clairement, pour les femmes qui sont attachées à l’idée d’avoir une carrière c’est difficile à vivre et le coinjoint en prend plein la tronche. J’ai pleins de choses à dire sur le sujet je vais écrire un post tiens, ça sera plus clair!!!
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Bien sûr que ca existe. Mais ce n’est pas la majorité des français de l’étranger, et c’est ca qui me contrarie. D’ailleurs, la femme qui démissionne, quitte sa famille, ses amis, pour suivre son mari muter a l’autre bout de la France, la maman au foyer (par choix) qui n’en peut plus parfois de passer ses journées à changer des couches/ranger/changer des couches et est prête à kidnapper un témoin de Jéhovah pour pouvoir parler à un adulte, celle qui est au chômage et à qui on ne propose que des jobs au rabais…elles ont beau être en France, je pense qu’elles doivent aussi ressentir ce genre de frustration et que ce n’est pas forcément évident dans leur couple tous les jours!
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Oh oui je comprends ton irritation, cet article (que j’avais déjà lu) n’est pas d’une profondeur intellectuelle et psychologique à toute épreuve, mais faut les comprendre : il est écrit par une journaliste de Paris qui n’a jamais mis les pieds en expat’, elle doit donc se contenter de se représenter les choses avec des chiffres d’enquêtes et des trucs qu’elle a lu ailleurs…
Ensuite, je nuancerai un peu comme Thecocotte ton indignation (très légitime) : être « expat » en Europe (avec un mode de vie très proche de celui qu’on a en France) est assez différent avec l’être très loin (genre en Chine pour parler de ce que je connais). Par chez nous c’est simple : 99% de conjoints accompagnateurs qui ne travaillent pas et ne PEUVENT pas travailler facilement (la politique des visas de travail étant drastique ici), les packages d’expat’ sont souvent importants (logement, écoles, et tutti quanti) pour accepter de venir vivre si loin dans un pays si pollué, et des femmes de ménages (pas gratuites du tout mais quand même beaucoup moins chères qu’en Europe) ont en a tous (même les étudiants, c’est dire !).
Bref, il y a expats et expats, et les destinations lointaines ressemblent plus à ce que décrit l’article, avec pour les couples une inévitable crise d’adaptation (dont on peut se relever évidemment, mais qui reste une crise tout de même). Mais c’est quand même bon de te lire, ça change en mieux de Mme Figaro 😉
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Tout à fait, c’est bien une description très superficielle de la vie de certains expats…mais pas de la majorité! Et pourtant, on nous met tous dans le même sac. Et même ceux qui vivent avec « le beau logement, la femme de ménage » et tout ca, ne sont pas forcément enfermés dans leur tour d’ivoire, complètement hermétiques à la vie qui les entourent et n’attendent pas le divorce les bras ballants en déprimant pendant que les domestiques font tout. On peut aussi s’épanouir en étant Expat! J’aimerais bien lire un article positif sur la vie d’expatrié un jour…
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Merci pr cet article qui m’a fait bien rire !! Moi, je pense que le mot « expat » ne veut plus rien dire du tt ! En ts cas, j’irais bien papoter avec toi sur ton canapé en tissu ds ton pavillon d’expat 😉
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Je suis d’accord avec mytailorisanexpat… Depuis déjà trois ou quatre mois, je m’interroge énormément sur le sens, la signification du mot « expat », au point d’avoir été fouiller dans le dictionnaire plusieurs fois (et ce dans le dico ES ou FR). Enfin bref, dans mes dicos c’est toujours écrit (grosso modo) : personne qui quitte sa patrie, ex – patrie , point barre, rien d’autre (ça, pour la version du dico de la Real Academia Española). Si je m’interroge aussi, c’est parce que depuis quelques mois, de plus en plus de blogs traitent ce sujet. Moi, je me suis toujours mise dans une case « vie à l’étranger » (de là une de mes catégories de blog et c’est aussi les hashtags que j’utilise même si je vous l’avoue, quand j’utilise un hashtag « expat » et bien, ça marche mieux!) puisque la plupart des gens, le commun des mortels, associe « expat » a personne qui est partie avec un contrat (une espèce de mutation à l’étranger), alors que moi ce n’est pas du tout cela. Aussi, je crois, avec la crise économique (depuis 2008) on voit (on a vu) de plus en plus de politiques-politiciens parler de s’expatrier (ça fait plus joli que dire « émigrer »), par exemple quand Merkel a fait un appel aux espagnols pour aller bosser en Allemagne.
Moi aussi, Pom de Pin (et tu le sais) je suis à l’étranger depuis pas mal de temps (en gros on a dû partir à peu près au même âge) et aussi pour les mêmes raisons que toi : découvrir l’autre, les autres, savourer une autre culture, par respect aux études que j’avais faites, etc. ça m’a plu et je suis restée.
Je crois, cependant (et quelqu’un te le disais en commentaire sur Hellocoton) qu’il y a encore ce type d’expats décrits dans les articles du Figaro. J’ai aussi rencontré des gens qui travaillent pour des écoles belges en Afrique (le Congo) et ils avaient jardinier, etc. Je crois que ce ne doit pas être pareil d’être « expatrié » en Allemagne, en France ou en Italie que l’être au Rwanda, à Honduras ou à Shangai.
Enfin bref, vaste sujet. Comme tu le vois, ces dernières semaines, je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer au blog mais s’il y a bien un article en brouillon, c’est un papier qui traite un peu de ce sujet.
Gros bisous !
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C’est pour ça que j’ai vérifié la définition française et l’anglaise. En français, c’est très précis, et ça ne devrait concerner qu’une petite partie des français de l’étranger , mais dans le langage courant, on utilise Expat pour tous ceux qui sont partis. Je ne nie pas que la description corresponde à une minorité, mais pas à tous. Je trouve aussi qu’elle est discréditée dès le début de l’article par l’histoire de la femme de ménage. Je fais un blocage la dessus. On peut très bien parler des difficultés à s’adapter à un nouveau à pays, une nouvelle culture, de la solitude ressentie parfois, du stress sans avoir au départ planté le décor d’une vie de luxe. Surtout que ce qui est considéré comme un luxe en France ne l’est pas forcément dans le pays où on s’expatrie. Attention, scoop, on a un jardinier!…ben oui, et c’est banal, on a aussi un type qui passe laver les vitres. En Angleterre, il y a plein de « petits » boulots de service comme ça, c’est abordable et sans la paperasse qui va avec en France. Bref, avoir un jardinier ici, ça n’est pas du tout la même chose qu’à voir un jardinier en France. Est ce que ça fait de moi une de ces expats gâtées pourries mais dépressives? Non, juste quelqu’un qui est bien contente de ne pas avoir à tondre.
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Je comprends tout à fait ce que tu dis. Je pense que le « problème » vient de l’utilisation du mot expat. Et si on écrivait à Alain Rey ? hihi, peut-être que la solution est tout simplement linguistique 🙂 J’essaye de dédramatiser un peu !
Mais oui oui, et puis tu sais, peut-être qu’au fond, ceux qui « habitons à l’étranger » on a plus de galères que les « expats » parce que moi, personne m’a appris rien de la paperasse, ni on m’a donné des documents à lire avant de partir, etc. Et puis, en 1999 ni en 2001 quand je suis partie pour de vrai, et bien, personne (ou presque) parlait d’expats, c’était plutôt un cercle restreint. Je sais pas, c’est comme si maintenant on voulait tous être expats.
Aagrr, c’est bizarre, j’ai l’impression que je n’arrive pas à bien m’exprimer !
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Je comprends tout à fait! En fait en lisant l’article, Marichéri s’est demandé si c’était fait exprès, pour décourager les français de partir.
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Mais tu as tords, Pomdepin; moi je l’ai la femme de menage!
A pardon on me souffle dans l’oreillette qu’elle n’est pas gratuite, que ma maison-pas-d-expat est venue avec un morgage sur 20 ans et que 30% de mon salaire net passe dans les frais de scolarite pour l’ecole publique locale…. Et puis-je rajouter le fait que la medecine est payante (et tres chere)?
Et puis, je n’ai rien sacrifie en venant ici; ni mon mari d’ailleurs vu que je n’en ais pas.
Bon encore une fois j’ai du cocher les mauvaises cases en passant la frontiere.
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Hihihi…je disais à Magarida à l’instant qu’on a un jardinier, je suis sûre que ça ferait plaisir à l’auteur de l’article. Mais on le paie nous-mêmes, comme notre mortgage, les frais d’école, bref, comme les anglais.
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Et puis j’ai oublie de dire que je suis super excitee; Ik… va ouvrir son premier magazin dans mon pays; il est temps, ce n’est pas confortable un canape en or…
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J’imagine! On a vécu 10 ans en Irlande, sans Ikea, tu te rends compte? Obligés d’avoir des canapés…euh, ben, en tissus avec de grosses fleurs dessus généralement. 🙂
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C´est aussi au nom de la confusion sur le mot d´expat (tous des vilains ayant quitté la France pour raisons fiscales) que le gouvernement actuel a supprimé le début de gratuité partielle des frais de scolarite des enfants ayant la nationalité francaise et frequentant les lycees francais de l´étranger. Alors que beaucoup comme moi sont parties pour les (très!) beaux yeux d´un « Etranger » et souhaitaient scolariser leurs petits binationaux dans ces etablissements pour leur garder un lien avec leur pays maternel.
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C’est vira, j’avais oublié ça aussi. Et après on nous reproche de ne pas entretenir le français chez nos enfants.
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Je suis outree! C’est dingue ce genre d’article! (dit-elle depuis son canape en rien du tout, je suis au bureau!) 🙂
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Comment, tu bosses? Tu n’as pas eu le package « beau logement, femme de ménage »? 🙂
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bon, me suis fait avoir là: pas de logement gratuit, ni de femme de ménage. Zut! J’aurais pas dit non à tout ça 🙂 Mais comme tu le dis c’est sûrement parce qu’on fait partie de cette catégorie « d’expat » qui s’est dit un jour « tiens si on allait voir à quoi ça ressemble dans ce pays » donc sans contrat, sans package…On serait intéressants à étudier aussi mine de rien, ça remettrait aussi les pendules à l’heure. Quand je lis ces articles sur les expats, honnêtement je me demande bien de qui ils parlent parce que ces gens-là je ne les ai jamais rencontrés. Personne n’est d’accord sur la définition d’expat, c’est très confus tout ça 🙂
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Oui, ça serait sympa de lire un article positif sur les expats de temps en temps, ça changerait!
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c’est vrai que c’est assez déplorable cette tendance des médias à stigmatiser des catégories pour les pousser les unes contre les autres et à niveler par le bas
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Merci Bernie. Je ne suis pas la presse française en détail, mais j’ai l’impression que les expats ont toujours tort! C’est pénible.
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pfff…çà m’énerve…et je suis au fond de la campagne française. On dirait qu’ils associent « expatrié » avec « colon »…remarque, je ne sais plus quel article m’a fait bondir mais sur le sujet des femmes au foyer (« les pauvres » ou carrément « elles passent leur journée à ne rien faire » etc…).
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Tu imagines les femmes au foyer ET Expat! 😀 en tout cas, merci, ça fait plaisir de voir que ce genre de généralisation énerve aussi en France.
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Je pense qu’il y a ptite confusion des genres effectivement… j’ai des connaissances qui sont parties en expat mirobolante au Moyen-Orien et les conjointEs ont vraiment pris cher, tout simplement parce que la position de la femme n’a rien à voir avec celle de la société européenne.
Après en Europe, c’est très différent je pense, même si j’ai aussi des copines expat en France d’autres pays de la zone euro pour qui ce n’est pas facile facile, mais c’est plutôt l’éloignement de la famille et des amis qui est en cause.
Mais vous, vous avez tout faux par rapport à l’article : il fallait partir APRES que Marichéri soit dans un super poste en France, pas avant 😛 alors à toi le canapé gratuit et la femme de ménage en or 😉
Et une dernière chose (comme quoi c’est drôle les avis en fonction des uns et des autres), moi quand je lis l’article je vois moins une critique générale des expats que le côté féministe de la journaliste qui trouve que c’est toujours la femme qui trinque dans cette situation 🙂 rhoooo elle a mal vécu une expérience la dame ou elle en a marre d’avoir sa meilleure amie expat en lames au téléphone tous les soirs ?
Bisous
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Je suis un peu susceptible sur la question :D. Je n’ai pas vu le côté féministe, mais pourquoi pas…
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Ben regarde : « Tandis que quand il s’agit d’un homme, on se dit qu’« il se débrouillera bien avec sa femme » ! On est toujours dans un modèle patriarcal où c’est le mari qui rapporte de quoi manger. »
Et là : « Elles ont abandonné des postes à responsabilités qu’elles ne retrouveront plus jamais. C’est le prix à payer pour le couple. Sans compter que, pour la grande majorité, leur mari ne leur dira jamais merci. »
De là à dire que les maris de l’article sont des enfants gâtés insensibles et égoïstes il n’y a même pas un pas 😉
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Moui…mais pourquoi elle assume aussi que sur place, elles cont dépérir dans leur pavillon d’expatrié. Ca peut été très stimulant intellectuellement de découvrir un nouveau pays, on peut été Expat, avoir un cerveau, et s’en servir! Ok, j’en rajoute, je vois ce que tu veux dire. Mais on est quand même dans le cliché d Léa femme d’expat qui ne fait rien de la journée et déprime. Il y en a, mais il y a aussi celles qui en profitent pour reprends des études par correspondance, pour s’investir dans du bénévolat, pour créer de nouvelles associations…
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Ben parce que sinon ça ne ferait pas vendre l’article !!! Comme dit plus haut, ce n’est pas d’une très grande profondeur psychologique 😉
Et je pense qu’en matière d’expat comme pour tout le reste, il y a presque autant de cas particuliers que de personnes et c’est très dur de schématiser…
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Exactement! On est officiellement à peu près 2 millions, en vrai beaucoup plus, parce que beaucoup n’en s’inscrivent pas dans les ambassades (selon les stats français il y aurait 600 000 français ici, alors que les britanniques estiment qu’il y en a un million, voire deux! ).Et les pays qui comptent le plus de français Expat selon l’Insee sont dans l’ordre la Suisse, les États Unis, le Royaume Uni, la Belgique et l’Allemagne, ça m’étonnerait beaucoup qu’on y trouve le genre d’Expat décrites dans l’article. En tout cas, ici, je n’en ai jamais rencontré! Alors pourquoi toujours nous décrire, tous, en parlant uniquement d’une minorité?
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… parce que son mari veut partir en expat ?:-D 😀 😀
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Hihihi, ça doit être ça! J’adore 😀
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… et comme je disais, je n’ai pas le même vécu donc le côté critique des gens qui ont quitté la France ne me hérisse pas autant le poil que toi 😉 (même si je trouve ça un peu gros quand même 😛 )
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C’est assez contrariant en effet! 🙂
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pour la femme de ménage je suis certaine que tu serais bien heureuse…pfff des clichés de la vieille école ça, c’est drôle quand même car moi je n’ai jamais lu, ou entendu de choses sur les expats à part les grands comme noah ou autre pour les impôts mais pas sur des gens comme toi au contraire je suis tombé sur un reportage où il disait que question emploi c’était difficile en période de chomage, que finalement ce n’était pas forcément l’eldorado…. à moins que tu nous caches ta réelle identité … 🙂
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Ah non, enfin je tiens à mon pseudo, mais sinon, c’est bien ça! 🙂
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la grosse caricature… mais j’ai connu cette caricature… j’ai connu cette femme qui a suivi son mari à l’étranger, pour une super promo de la mort qui tue. Elle a quitté son job pour vivre dans son 300m2 avec sa bonne à domicile (elle quittait son T2 de région parisienne). Elle déprimait. Grave. Elle et toutes les femmes des collègues de son mari. Ils ont divorcé après une autre mutation dans un pays de l’est… Elle n’en pouvait plus. cette caricature existe… MAIS ne reflète qu’une sorte d’expatriés…
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C’est une minorité, et ca m’énerve fortement qu’on nous mettent toutes dans le,même sac. Sinon, je viens de voir que le figaro, qui s’intéresse beaucoup aux expats en ce moment à sortir un article qui dit exactement l’inverse de celui la…pour un peu, j’ai failli croire qu’ils étaient venu me lire! 🙂
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En fait, ils sont juste jaloux, parce qu’on se débrouille peut-être mieux que le Français moyen.
J’ai mon appart Irlandais, je bosse pour entreprise américaine mais sous contrat irlandais, je pais des taxes Irlandaises. Bref, je n’ai plus rien de Français, et je suis mieux loti que mes parents, qui sont déjà pas mal loti, comparé à d’autres français.
Moi, je te dis, c’est juste de la jalousie de la part des journalistes.
Je veux bien la femme de ménage aussi, par contre
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Je ne sais pas si c’est de la jalousie, mais ca m’énerve! Sinon si tu arrives à trouver, pour la femme d emménage, ca m’intéresse aussi 🙂
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C’est vrai que c’est chiant, cette image qu’ils ont de nous.
Je te donne l’adresse, dès que je l’ai 😉
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Je crois que tu n’es pas la seule à la chercher! 🙂
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Je me dis, oui. Attend, tout le monde veut une femme de ménage. Y compris la femme de ménage 😛
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Tu m’étonnes!
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