Les anglais ne vont pas en Espagne uniquement pour attraper des coups de soleil sur la Costa del sol, en buvant de la bière. Non, parfois, ils s’installent et pour longtemps. C’est ce qu’ils ont fait à Gibraltar, qui est officiellement britannique depuis 1713, et il est hors de question qu’ils abandonnent leur précieux rocher, quelque soit les gesticulations des pêcheurs espagnols. Du coup, ça bouillonne dans les chancelleries en ce moment, et la presse britannique dans son ensemble, s’indigne des revendications renouvelées de l’Espagne sur ces 6,8 km² qui n’ont qu’un intérêt anecdotique.

Le gouvernement espagnol essaie de comparer la situation de Gibraltar avec celle des Malouines. C’est risqué, quand on sait que David Cameron est un grand admirateur de Margaret Thatcher, qui n’avait pas hésité une seconde à envoyer l’armée britannique défendre les Falklands ( les Malouines) contre les argentins. C’est aussi surprenant, la population n’est pas du tout la même. Il y a beaucoup de manchots (l’animal!) aux Malouines, alors que si on en croise un à Gibraltar, c’est probablement un échappé d’un zoo, à la recherche d’un coin à l’ombre, ou mieux d’un frigo.

Mais dans les deux cas, le gouvernement britannique s’appuie sur deux référendums (référendi ?) locaux qui indiquent clairement que les habitants sont fermement attachés au Royaume Uni. A Gibraltar, surnomme affectueusement, the Rock, ils ont voté à 98,97% en 2002 pour rester britanniques, et aux Malouines à 99,8% cette année. Ce qui signifie que seulement 2 habitants ont voté non. Les autorités locales pensent à une blague, ou une erreur d’analphabètes.

Côté manchots, on n’a pas de résultat!