Ça n’aura échappé à personne qui suit un peu les News, la moitié de notre department est sous l’eau pendant que l’autre surnage péniblement. On a de la chance, on est du bon côté, mais on a vu l’eau se rapprocher la semaine dernière. C’est bien simple, les agriculteurs du coin vont bientôt pouvoir remplacer la culture traditionnelle de la pomme de terre par celle du riz, vu l’état de leurs champs. Bref, le Pas de Calais coule.

Alors c’est une colère dérisoire, parce rien n’arrête l’eau, ni les sacs de sable ni les conversations désabusées au marché: on a essuyé, littéralement , trois tempêtes depuis le début du mois, un nombre incalculable de déluges torrentiels, des coupures de courant et d’eau potable par endroit, des routes barrées et des fossés qui débordent. Ça suffit comme ça! Je sais bien que les chtis sont très accueillants, mais les nuages ne veulent pas aller voir ailleurs? Ça va, on est paré pour l’été prochain, pas de manque d’eau en perspective chez nous. Les nuages peuvent partir visiter d’autres coins, on ne leur en voudra pas! Ou alors, c’est sentimental? A force de nous déverser des tombereaux d’eau dessus depuis un mois, ils se sont attachés? Ils ont décidé de rester pour les fêtes, on est presque de la famille maintenant ? Oui je parle toujours des nuages, toute cette eau, ça me monte à la tête.

Sérieusement, qui est responsable de cette météo? C’est où, le service réclamation? Non parce que, je veux bien qu’on n’ait pas de neige à Noël (je préfère même, je n’aime pas la neige, mais ça n’est pas le sujet), mais ce n’est pas une raison pour avoir un lac à la place! Sans compter qu’il y a des travaux de voirie partout en ce moment, des travaux à l’arrêt donc, puisque les tranchées sont pleines d’eau. C’est à dire que les routes qui ne sont pas inondées, sont inaccessibles aussi, c’est moyennement pratique pour circuler. Ou alors, on met des radeaux directement dans les tranchées? C’est pénible. Non mais, on va finir par développer spontanément des pieds palmés, si ça continue à pleuvoir D’ailleurs, nos canards s’éclatent, eux. Ils ne vont même plus dans leur mare, ils barbotent directement de flaques en flaques en frétillant de la queue.

Voilà, c’est bon, j’ai piqué ma crise. Je vais pouvoir aller chercher mon parapluie, il faut que je sorte bientôt. Glouglou.