Poultry Philosophy : féminisme dans la basse-cour


Pour ce deuxième épisode de la vie des volailles, on va parler du féminisme. Ou du poulisme, pour les poules? Ou canisme pour les canes? Je sens que je m’égare….on reprend. Avant, je croyais bêtement que les males faisaient la loi dans la basse-cour et bien pas du tout. Mes poules et canes sont définitivement adeptes du girl power, go girls!

Déjà, côté canards, Prosper est ridicule. Il arrive à peine à sortir des sons de casserole rouillée, pendant que Bérénice et Joséphine s’égosillent sans effort comme des sonos à fond. Clairement, niveau décibel, le canard est battu et d’ailleurs, il ne moufte pas quand il se fait engueuler par Bérénice, cheffe des canards. C’est la plus vieille, c’est elle qui commande, et il n’a qu’à bien se tenir. Certes, Prosper fait son malin avec des plumes magnifiques, mais ça ne marche pas. Qu’est-ce qu’il croit, qu’il suffit de bien s’habiller pour impressionner les filles? Pfff…alors il suit, sans rien dire, et puis c’est tout. C’est évident, la société canarde est matriarcale, et même sexiste, n’ayons pas peur des mots: ce pauvre Nestor se fait avoir.

Chez les poules, c’est plus équilibré. C’est à dire que depuis qu’il arrive à sortir des cocoricos éraillés, Nestor ne se fait plus harceler par Philomène et Imogene. C’est même un peu l’inverse. Oh maman, regarde, Nestor veut jouer à la bagarre…mais oui, bien sûr. Sauf que les poules le traitent généralement avec une indifférence totale. Niveau féminisme, c’est magnifique. Sérieusement, je pense qu’on devrait s’en inspirer chez les humains: le macho un peu beaucoup lourd qui la ramène avec des subtilités d’enclumes priapiques, il se calmerait tout seul si personne ne remarquait sa présence. Bon après, Nestor est aussi très gentil, ou alors les poules l’ont bien élevé? En tout cas, elles ont réussi à le persuader que c’était son job de couver pendant qu’elles s’amusent. Et ça, c’est remarquable. Le coq reste bêtement assis sur un œuf, pendant que les filles vont gambader dans la pelouse. Et toc.

Enfin, tout ce petit monde est gérée par Millicent, moitié reine mère, moitié grand sage, moitié général à la retraite. C’est là qu’on voit que la basse-cour est définitivement une tribu matriarcale. Millicent trône au dessus de la mêlée, sûre de son aura (en plumes), tranquille et impériale. Alors c’est bien rigolo d’observer comme ça les relations dans la basse-cour, mais je n’aime pas trop l’idée que certains humains soient plus sexistes que mes volatiles.

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2 Responses to Poultry Philosophy : féminisme dans la basse-cour

  1. Avatar de Frédérique Frédérique dit :

    J’adore 😊 😃😃

    J’aime

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