Dimanche dernier, on n’a pas hésité à braver une météo épouvantable, dans le froid, le blizzard et des trombes d’eau pour aller visiter le donjon médiéval de Bours, dans l’Artois. Sérieusement. il faisait 16 et le déluge a failli nous empêcher de faire le tour du château, mais on n’a pas cédé et on ne regrette pas, c’était charmant.

La visite commence par la maison du donjon, qui retrace l’historique du site à partir d’une maquette interactive qui a enthousiasmé Wizzboy. C’est très bien fait et ça permet d’attendre que la pluie se calme un tout petit peu avant de traverser la rue pour aller au donjon. On a juste eu le temps de se rendre compte à quel point le coin est mignon, entre deux gouttes d’eau dans l’œil. Sérieusement, le village a l’air très sympathique et les collines de l’Artois doivent être très belles sous le soleil.

Le donjon du quatorzième siècle est imposant, même si la gentille guide explique qu’il n’était pas défensif, il cherchait juste pour en mettre plein la vue. Ça marche toujours. Il ne reste plus rien de la haute cour ni de la basse cour, mais le donjon lui même a résisté aux incendies au cour des siècles, et il se dresse toujours fièrement.

L’intérieur a été très bien restauré, juste comme il faut. On visite le cellier, où Princessechipie s’est extasiée sur la fabrication des fromages au moyen âge , la grande et haute salle d’apparat, où Wizzboy a pu trôner fièrement dans le siège du seigneur, et les salles privées à l’étage, avec tout un tas d’escaliers très abrupts et étroits, coincés dans les murs, des tourelles…et des latrines, pour la plus grande joie de mes deux gamins, ça fait plaisir de les sortir! La mise en scène est très bien faite, la vie des habitants du donjon est suggérée, sans en faire trop, et la guide est très patiente ( parce que oui, Wizzboy et Princessechipie ont tenu à faire semblant d’utiliser les latrines. Et oui, on a fait semblant de ne pas les connaître, mais vu qu’on était 5 pour la visite, ça a raté).

On a terminé par la petite église à côté, qui porte le nom remarquable de Sainte Austreberthe, j’aime beaucoup. Je sens que notre prochaine poule s’appellera comme ça, mais je m’éloigne du sujet. L’église est en partie plus vieille que le château, puisque le chœur date du onzième siècle. Le clocher est plus récent, relativement de même que la porte seigneuriale, malheureusement fermée.

On s’est promis de revenir à Bours sous le soleil, clairement ça en vaut la peine.

PS: comme d’habitude, je précise que ce n’est pas un billet sponsorisé, mais un billet enthousiasmé.