Thursday Thunder: la crise d’adolescence


Quand on devient parent, on a droit à toute une série de conseils et de remarques non sollicitées et assez pénibles qu’il faut vite apprendre à ignorer. Dans la liste, je me souviens d’avoir été interloquée par le célèbre et pas du tout cliché: « petits enfants, petits soucis, grands enfants, grands soucis », ahaha, quel humour. Excusez-moi de ne pas rire, ça fait six mois que je ne dors pas, et là, je dois parer à une explosion de couche digne de l’exorciste, alors bon…et bien, quelques années plus tard, je commence à comprendre. Sauf que je dirais plutôt « petits enfants petits soucis, grands enfants, grands foutez-moi-la-paix-avec-vos-hormones ».

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Franchement, la crise d’adolescence, ce n’est pas que ce soit plus problématique que de savoir par quel bout attraper un body taille 3 mois (et le bébé dedans) après l’explosion de couche citée plus haut, c’est juste que c’est pénible. Et répétitif, parce que là, on en a 4 puisque L’Ado fait des rechutes épisodiques. Une crise d’ado, c’est comme un mauvais metteur en scène qui en rajoute trop dans les effets spéciaux et demande à ses acteurs un jeu de tragédien grec sous LSD alors qu’ils tournent juste une pub pour du canard WC. Un ado réveillé (j’y reviendrai) à la subtilité d’une enclume fluo, la légèreté d’un pachyderme disco, la douceur d’un piranha constipé, l’empathie d’un vuvuzuela enragé. Un ado s’exprime par grognements ou par ultrasons, uniquement, par murmures ou par cris d’agonie de cornes de brume. Un ado est intimement persuadé d’être le centre du monde, mais aussi que tous les maux de la terre (c’est à dire ses petites contrariétés) sont la faute exclusive de ses parents ou de ses profs. Ce n’est même pas la peine d’en discuter.

Alors certes, un ado n’est pas souvent (r)éveillé. Ça dort jusqu’à midi, minimum, et ça a une activité végétative intense même en période de non sommeil. On est d’accord, c’est reposant pendant ce temps, sauf quand on a absolument besoin de communiquer avec la chose, qui va louper son bus scolaire, qui est en train d’incendier ses mèches grasses sur ses bougies d’anniversaire, qui s’est assis sur ses lunettes ou un truc comme ça. Mais le problème, c’est que cette amibe endormie se transforme soudainement en tsunami technicolore sans prévenir, d’un coup et sans aucune raison valable. Surtout sans aucune raison valable d’ailleurs. On passe de (moins que) rien à une explosion complètement hors de propos, sans prévenir. Et ça, c’est épuisant nerveusement. Alors certes, je ne me laisse plus surprendre, mais ça ne m’amuse toujours pas. J’irais même jusqu’à dire que ça me fatigue un chouïa. Si je voulais participer de grandes tragédies très mal scénarisées et encore plus mal jouées, je ferai du theatre amateur. Là, je préfère bouder sous mon plaid en attendant que ça se calme. Non mais.

Non parce qu’ils sont bien gentils, mes gamins, avec leur crise d’ado, mais laissez moi d’abord finir la mienne! Non mais, c’est vrai, quoi? Et si par hasard L’Ado, GeekAdo, MangaGirl et PrincesseChipie passent par ici, maman vous aime très forts mes petits choupinous chéris. Ah oui parce que ce qui est très bien quand même avec des ados, c’est qu’on peut facilement jouer avec. Et toc.

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6 commentaires pour Thursday Thunder: la crise d’adolescence

  1. Puce du 42400 dit :

    😄😄😄!

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  2. Et imagine que j’ai des modèles réveillés ! Petits dormeurs petits, petits dormeurs ados….

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  3. petitdiables dit :

    finie celle de ma grande, j’attends mes gars! ^^

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