My own ABC #63


On attaque les V (comme Victory). Vous ne pensiez quand même pas que j’allais tenir 2 semaines avec les U? C’est parti!

V comme…

Victoria
: la petite (très petite) Victoria nait le 24 Mai 1819 et franchement à l’époque, elle a autant de chance de devenir reine que patineuse sur glace ou plongeuse à la cantine de Buckingham. C’est sa cousine la princesse Charlotte qui est la vedette et se prépare à monter sur le trône. En plus elle ne s’appelle pas Victoria, mais Alexandrina Victoria. Bon, c’est sûr, c’est difficile à prononcer :l’ère alexandrinienne-victorienne. La morale alexandrienne-victorienne. Le musée Alexandrina-Victoria and Albert…On peut comprendre qu’elle raccourcisse son nom, pour faire cool. L’Ado fait souvent pareil, c’est dire. Vicky (c’est elle qui a commencé, je ne vois pas pourquoi je ne l’aiderais pas. Vicky, c’est encore plus court, comme nom), Vicky donc est la fille du 4eme fils du roi en activité, George III. Bref, c’est un peu comme si aujourd’hui le Viscount Severn (wizzzz! « Viscount Severn and the Prisoner of Azkaban », « Viscount Severn et le temple maudit »….bon, j’arrête. Allez, une dernière: « Viscount Serven contre attaque »), le fils du prince Edward était le futur roi. Ce serait ballot, alors que la presse nous bassine tous les jours avec George, le rejeton de William-and-Kate. Mais bon, à cette époque, ça tombait comme des mouches chez les Royals, ou ça ne savait pas se reproduire correctement, et hop, Victoria devient reine à 18 ans, sans prévenir. Elle a été élevée par sa mère, la très allemande Victoria of Saxe-Coburg Saalfled. Tout ça pour dire que je ne vois pas pourquoi on se moque de mon accent franchouillard, parce que c’est du pipi de chat comparé à l’accent germanique de Victora. 

 Ça commence mal. Victoria ne sait pas trop quoi faire. Heureusement, on la marie très vite à Albert, qui prend les choses en main, c’est une image. Parce que cette pauvre Victoria n’avait strictement aucune idée de son rôle, c’est bien gentil d’être reine, mais quand on n’a aucun pouvoir à part celui d’inaugurer des machines à vapeur, c’est pas facile de laisser une trace dans l’histoire. Donc, Albert s’occupe de gérer la boutique, tout en lui faisant 9 gamins, il faut bien s’occuper. Bon, la qualité de certains laisse à désirer, il y en a même qui sont franchement idiots, mais aussi la consanguinité, c’est moyen pour fabriquer des gosses en bon état. Parce que Albert est quand même le cousin germain (je ne dis pas ça pour insister lourdement sur les origines allemandes des Royals ) de Victoria, espèces de petits débauchés! Manque de chance, Albert meurt en 1861, et Victoria plonge dans la dépression. On ne rigole plus du tout chez les Royals. Jusqu’à l’arrivée un certain John Brown, un serviteur en kilt. Victoria a l’air d’apprécier beaucoup (vraiment beaucoup) la jupette pour homme…sinon, ben franchement, il ne se passe rien d’exhatant dans la vie de Victoria. Les gouvernements vont et viennent et gouvernent pendant qu’elle sert à faire coucou à la galerie, de temps en temps quand on la sort en public et puis c’est tout. De petits malins essaient régulièrement de l’assassiner (dont une fois à coups de parapluie je crois. C’est dangereux un parapluie bien aiguisé. Ou alors je confonds avec une baïonnette?). Mais ils ne sont pas doués, et du coup le mouvement républicain s’écroule alors qu’il était en pleine expansion vue l’indifférence totale que la personnalité d’endive bouillie de Victoria suscite dans la population. Parce qu’on a beau se soucier de la reine comme de sa première machine à vapeur (il faudrait peut-être que je regarde, ils ont bien du inventé autre chose, les victoriens, non? ), ce n’est pas une raison pour la trucider bêtement en pleine rue, un peu de décence , restons polis quand même. Victoria ne sert donc strictement à rien et n’a aucun rôle politique. Ce n’est même pas elle qui a exigé que les pieds des pianos Victoriens soient recouverts d’une jupe, (malgré son amour de la jupe) pour préserver les bonnes mœurs contrairement à ce que la légende affirme. D’ailleurs les bonnes mœurs et la morale, Victoria s’asseyait dessus, elle a même écrit un livre à la gloire de son cher Brown (leaves from the journal of our Life in the Highlands) et l’a fait publier, malgré la désapprobation de ses nounous conseillers. Sinon, ben , elle meurt le 22 janvier 1901 et à sa demande, (elle avait demandé avant sa mort. Ce n’est pas un zombie non plus) on dépose son caniche sur sa dépouille. Voilà, tout ça pour finir en mémère à son chien-chien.


Source

Vicarage: le rêve immobilier de tout anglais qui se respecte, à égalité avec la farmhouse et le chocolate box cottage. C’était aussi le mien jusque-là il y a quelques mois, depuis je trouve ça surfait. Le charme des villages anglais me laisse un chouïa plus froide, surtout depuis que j’ai compris que malgré tous mes efforts je resterai toujours une sale migrante. Bref c’est joli, mais pas aussi accueillant qu’on pourrait le croire. Enfin bon, si on m’offre un vicarage comme celui de la photo, je le prends. Je sais rester polie quand même. Il y a toujours des vicarages (c’est à dire ces logements de fonction pour vicaires tout simplement) encore en activité, mais ils ne sont pas tous aussi sympathiques. Celui de notre village est absolument charmant, mais avec vue directe sur le cimetière. Je connais aussi un vicaire (sa femme bossait à l’école avec moi) en ville. On les a collé dans une ignoble maison mitoyenne des seventies. C’est petit et très laid. Alors que le vicarage sur la photo prise au hasard sur internet est de suite plus coquet. A un million de livres sterling, c’est une affaire. Quand je vous dis que les anglais rêvent de s’offrir un vicarage!  


Source 

V sign: attention pour les francophones qui ne savent pas et risqueraient de commettre un impair, on ne parle pas du tout du V de la victoire. C’est le même geste mais avec la main tournée dans l’autre sens. Et c’est très, mais alors très vulgaire pour ne pas dire obscène (et efficace aussi, mais bon un peu de tenue) …  Mon préféré reste celui que la baroness Trumpington s’est permis devant les caméras de la BBC, à la chambre des lords à l’adresse d’un collègue qui l’a traitée de personne âgée. Alors qu’elle n’a que 92 ans! J’adore les vieilles dames indignes. Devant le mini-scandale elle a répondu aux journalistes : « à mon âge, qu’est-ce que j’en ai à foutre? ». Elle est aussi connue pour protester avec des airs de corne de brume quand personne ne lui tient la porte, alors qu’elle se déplace avec l’aide d’une canne: « pourquoi c’est moi qui tiens cette putain de porte? » . Avec tout ça, elle est redevenue une célébrité, tellement que son autobiographie est sortie l’année dernière. C’est surprenant d’ailleurs, puisqu’elle a déclaré: « je n’ai pas écrit ce foutu bouquin, je ne l’ai même pas lu ». Pour en revenir au V sign, c’est donc extrêmement grossier, je ne me permettrais pas de vous conseiller de le faire si vous tombez sur un brexiter facho en plein campagne électorale locale. Ce n’est pas du tout mon genre. 


Source 

Velvet chocolate cake: soyons clairs, je ne déteste pas  le chocolat (je crois l’avoir déjà dit une ou deux fois, non? ). Il m’arrive de ne pas dire non à un gâteau. Je ne suis pas totalement contre les deux ensembles, c’est à dire un gâteau au chocolat…mais là,  c’est trop lourd pour moi. C’est un empilage d’espèce de génoises trop sucrées au chocolat, entrecoupées de crème au beurre pas vraiment légère. On peut faire des variations colorées, notamment à la betterave (si,si..) pour avoir un red velvet chocolate cake. C’est assez écœurant en fait..mais bon, à petite dose (très petite) et pour être polie… Je mets la recette de BBC good food (le lien sous la photo), si ça vous tente. 

Source 

Vicar of Dibley
:  Encore une série de la BBC, avec l’excellente Dawn French, débutée en 1994 et terminée en 2007 mais qui repasse toujours. Une vicaire débarque dans un petit village anglais traditionnel. Au début, on pense que le comique vient de la confrontation entre une femme prêtre moderne et hilarante et des villageois plutôt conservateurs, mais on se rend vite compte qu’ils sont bien pires qu’elle, entre l’empoisonneuse, le zoophile, l’obsédé…c’est très mignon, mais sous des couverts de gentil sitcom familial, les scénaristes se permettent des horreurs hilarantes.


Source 

Cet article, publié dans Famille royale, société, est tagué , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

13 commentaires pour My own ABC #63

  1. axelle57 dit :

    Oh ben dis donc, ton portrait de Victoria est bien moins sympathique que celui de la série ;-). Déçue je suis :-(, parce qu’à mon avis, tu es sans doute plus proche de la réalité. Ils en ont fait un petit bout de femme plutôt badass pour l’époque, enfin jusqu’à ce qu’elle tombe dans les bras d’Albert…

    J’aime

  2. J’adore la vieille dame outrée 🙂

    J’aime

  3. carrie4myself dit :

    Oh oui le V sign….!!
    Le velvet cake ne me tente pas, car je doute qu’ils utilisent du chocolat mais plutot du cacao sucre, non?
    Enfin rien ne vaut un bon morceau de chocolat, nature 😀

    J’aime

Laisser un commentaire